Descendants de Antonius KACHLER Père de Henricus Kachler et epoux de Catharina Hünüss

Notes


471. Blaise KACHLER Fils de Morand Kachler et Thérèse Füchter

Autorisation de mariage accordé par le Général commandant la 6ème division militaire en date du 17/01/1869
Habitait rue de l'hopital a Masevaux en 1869


Marie Anne WENDELMEYER Epouse de Blaise Kachler

Cuisinière


555. Martin Paul KACHLER Fils de Blaise Kachler et de Maria Anna Wendelmeyer

Cécédé au domicile de son père Blaise, rue de l'Hopital à Masevaux a 16 heures


481. Jules KACHLER Fils de Nicolas Xavier Kachler et d'Anne Marie Walbourge Behra

Témoins sur lson acte de naissance des archives (voir source nauissance)
Kachler Jean Michel Tisserand agé de 35 ans soit environ né en 1824
et
Kachler Xavier Sabotier agé de 31 ans soit environ né en 1828


Marie Odile Eugénie EHRET Epouse de Jules Kachler

Née à 23 heures


489. Léon KACHLER Fils de Jean Xavier Kachler et de Marie Victoire Hassler

Ouvrier de fabrique


572. Martin Louis KACHLER Fils de Léon Kachler et de Marie Holstein

Employé de bureau


574. Camil Gaspard KACHLER Voir si Fils de Dorothé Kachler née 29/03/1863 ?

Acte en Allemand, Vérifier si sa mère est bien Dorothé Kachler (780) née le 29/03/1863
car dans la fiche apparait Joseph Kachler, et Thérèse Ehret ??


494. Catherine KACHLER 4ème Fille naturelle de Thérése Kachler

lieu du décès a vérifier


498. Edward Joseph Jr KACHLER Fils de Edouard Kachler (1869) et de Anne Söhnlen

Décédé à l'âge de 60 ans
Consanguinité : 2,41%


578. Marguerite Clémence KACHLER Fille de Marius Ignace Kachler et de Antoinette Mélanie Michel

Gantière
Née 217 rue Garibaldi, Lyon 3ème (domicile de ses parents)


544. Jules KACHLER Fils de Louis Kachler et de Adolphine Kessler

Jules Kachler est né le 28 janvier 1882, et est décédé le 12 août 1931 a l'age de 49 ans à l'Hotel Dieu 1 place du parvis 75004 Paris 4ème
Domicilié 73 rue Saint Antoine Paris 4ème
Il a fait son service militaire dans la marine allemande <1900, 1902> (voir photo de grouppe chez claude Kachler-Brehin)
Metier : Cordonnier

Il est né sous LA III ème REPUBLIQUE ( 1870 - 1940)
Il avait 32 ans à la mobilisation générale le 1er août 1914, mais n'a pas fait la guerre!!!
Il avait 36 ans à la fin de la guerre

CHRONOLOGIE DE LA NAISSANCE DE SES ENFANTS

1910 - Mariage à 28 ans avec Marie Joséphine Garnier ( 1888 - 1944)

1911 - A l'age de 29 ans naissance de son 1èr enfant Louis (28 Fevrier 1911 - 17 Novembre 1984))
1914 - A l'age de 32 ans naissance de son 2ème enfant Jules (27 janvier 1914 - 3 décembre 1992)
1917 - A l'age de 35 ans naissance de son 3ème enfant Paul (9 octobre 1917 - 17 octobre 1992)
1923- A l'age de 41 ans naissance de son 4ème enfant Paulette (15 octobre 1923 -)

CHRONOLOGIE DES GRANDES INVENTIONS DURANT SA VIE

1883 - Il a 1 ans à l'invention du sifflet à ultra sons par F Galton (Angleterre)
1884 - Il a 2 ans à l'invention de la turbine à vapeur par Charles Algernon Parsons (Angleterre)
1884 - Il a 2 ans à l'invention de la soie artificielle (nitrocellulose) par Hilaire Bernigaud de Chardonnet (France)
1884 - Il a 2 ans à l'invention de la turbine à vapeur multi-roues par Charles Algernon Parsons (Angleterre)
1884 - Il a 2 ans à l'invention du disque Nipkow par Paul Gottlieb Nipkow dispositif de balayage mécanique pour télévision (Allemagne)
1884 - Il a 2 ans à l'invention du porte-plume à réservoir par Lewis Edson Waterman (USA)
1884 - Il a 2 ans à l'invention de la poudre blanche (sans fumée) par Paul Vieille (France)
1884 - Il a 2 ans à l'invention de la poubelle par Poubelle (France)
1885 - Il a 3 ans à l'invention du vaccin contre la rage par Louis Pasteur (France)
1885 - Il a 3 ans à l'invention du graphophone (machine à dicter) par Chichester A. Bell et Charles Sumnair Tainter (USA)
1885 - Il a 3 ans à l'invention du transformateur à courant alternatif par William Stanley (USA)
1886 - Il a 4 ans à l'invention du verres optiques par Carl Zeiss (Allemagne)
1886 - Il a 4 ans à l'invention de l' arracheuse de betteraves par A. Bajac (France)
1887 - Il a 5 ans à l'invention du gramophone (enregistrements sur disques) par Emil Berliner (USA)
1887 - Il a 5 ans à l'invention du manchon à incandescence par Carl Auer von Welsbach (Autriche)
1887 - Il a 5 ans à l'invention de la machine à ronéotyper par Albert Black Dick (USA)
1887 - Il a 5 ans à l'invention du monotype par Tolbert Lanston (USA)
1887 - Il a 5 ans à l'invention du moteur à combustion par Benz et Daimler (Allemagne)
1888 - Il a 6 ans à l'invention du pneu en caoutchouc gonflé à l'air par John Boyd Dunlop (GB-Irlande?)
1888 - Il a 6 ans à l'invention de la caisse enregistreuse par William Seward Burroughs (USA)
1888 - Il a 6 ans à l'invention de l' appareil photographique Kodak par Georges Eastman (USA)
1888 - Il a 6 ans à l'invention du stylo à bille (prototype) par Loud (USA)
1889 - Il a 7 ans à l'invention de la turbine à vapeur par C. G. de Laval (suédois)
1890 - Il a 8 ans à l'invention du couteau Opinel par Joseph Opinel (France)
1890 - Il a 8 ans à l'invention de l' appareil volant (Éole) précurseur de l'avion par Clément Ader (France)
1890 - Il a 8 ans à l'invention de la rayonne (cuprammonium) par Louis Henri Despeissis (France)
1890 - Il a 8 ans à l'invention du cohéreur à limailles (micro radio)par Édouard Branly (France)
1890 - Il a 8 ans à l'invention de la fermeture éclair par W Judson (USA)
1891 - Il a 9 ans à l'invention du planeur par Otto Lilienthal (Allemagne)
1891 - Il a 9 ans à l'invention du caoutchouc synthétique par William August Tilden (Angleterre)
1892 - Il a 10 ans à l'invention du moteur au courant alternatif par Nicola Tesla (USA)
1892 - Il a 10 ans à l'invention de la chronophotographie par Étienne Jules Marey (France)
1892 - Il a 10 ans à l'invention drayonne (viscose - cellophane) par Charles Frederick Cross (Angleterre)
1892 - Il a 10 ans à l'invention de la bouteille Thermos (vase Dewar) par James Dewar (Angleterre)
1892 - Il a 10 ans à l'invention de l' escalier roulant par J Reno (USA)
1893 - Il a 11 ans à l'invention de la cellule photoélectrique par Julius Elster et Hans F. Geitel (Allemagne)
1893 - Il a 11 ans à l'invention du moteur diesel par Rudolf Diesel (Allemagne)
1893 - Il a 11 ans à l'invention du périscope par T Garnier (France)
1893 - Il a 11 ans à l'invention de l' antenne radion par Popov (URSS)
1893 - Il a 11 ans à l'invention de l'automobile à essence par Charles E. et J. Frank Duryea (USA)
1894 - Il a 12 ans à l'invention du projecteur de cinéma par Auguste et Louis Lumière (France)
1895 - Il a 13 ans à l'invention du pneu de voiture démontable par Édouard Michelin (France)
1895 - Il a 13 ans à l'invention du rayons X par Wilhelm Conrad Röntgen (Allemagne)
1895 - Il a 13 ans à l'invention de la cellophane par Charles Frederick Gross (Angleterre)
1895 - Il a 13 ans à l'invention du rasoir de sûreté King Camps par Gillette (USA)
1896 - Il a 14 ans à l'invention du télégraphe sans fil (radio) par Marchese Guglielmo Marconi (I)
1897 - Il a 15 ans à l'invention du tube cathodique par Ferdinand Braun (Allemagne)
1898 - Il a 16 ans à l'invention du papier photographique sensible par Leo Hendrik Baekeland (USA)
1898 - Il a 16 ans à l'invention du radium par Pierre et Marie Curie (France)
1899 - Il a 17 ans à l'invention du magnétophone par Poulsen (Danemak)
1900 - Il a 18 ans à l'invention du ballon dirigeable rigide par Ferdinand von Zeppelin (Allemagne)
1901 - Il a 19 ans à l'invention de l' aspirateur par J. Spangler (USA)
1902 - Il a 20 ans à l'invention du radiotéléphone Valdemar Poulsen et Reginald Aubrey Fessenden danois et (USA)
1902 - Il a 20 ans à l'invention du frein à disque par Lanchester (Angleterre)
1902 - Il a 20 ans à l'invention du scooter par G Gauthier (France)
1903 - Il a 21 ans à l'invention de l' avion par Wilbur et Orville Wright (USA)
1903 - Il a 21 ans à l'invention de l' électrocardiographe par Willem Einthoven (néerlandais)
1903 - Il a 21 ans à l'invention de la ceinture de sécurité par Gustave Désiré Liebau (France)
1905 - Il a 23 ans à l'invention du tube redresseur à diode (radio) par John Ambrose Fleming (Angleterre)
1906 - Il a 24 ans à l'invention du gyrocompas par Hermann Anschütz-Kämpfe (Allemagne)
1907 - Il a 25 ans à l'invention du bélinographe par Édouard Belin (France)
1907 - Il a 25 ans à l'invention de la bakélite par Leo Hendrik Baekeland (US-Belgique?)
1907 - Il a 25 ans à l'invention du tube amplificateur à triode par Lee de Forest (USA)
1908 - Il a 26 ans à l'invention de la caméra couleur (deux couleurs) par C. Albert Smith (Angleterre)
1910 - Il a 28 ans à l'invention de l' hydrogénation du charbon par Friedrich Bergius (Allemagne)
1910 - Il a 28 ans à l'invention du compas gyroscopique et stabilisateur par Elmer Ambrose Sperry (USA)
1910 - Il a 28 ans à l'invention du poste de radio à galène par Dunwoody et Pickard (USA)
1911 - Il a 29 ans à l'invention de l' air conditionné par W. H. Carrier (USA)
1911 - Il a 29 ans à l'invention de la Cellophane par Jacques Edwin Branderberger (suisse)
1911 - Il a 29 ans à l'invention du tube au néon par Georges Claude (France)
1911 - Il a 29 ans à l'invention de la supraconductivité par Kamerling Onnes (Pays bas)
1912 - Il a 30 ans à l'invention de la lampe à vapeur de mercure par Peter Cooper Hewitt (USA)
1913 - Il a 31 ans à l'invention du stato-réacteur par René Lorin (France)
1913 - Il a 31 ans à l'invention du pilote automatique par Elmer Sperry (USA)
1913 - Il a 31 ans à l'invention du tube électronique multigrille par Irving Langmuir (USA)
1913 - Il a 31 ans à l'invention du réfrigérateur par Domelre (USA)
1914 - Il a 32 ans à l'invention du tank par Swinton (Angleterre) et Estienne (France)
1916 - Il a 34 ans à l'invention du pistolet Browning (automatique) par John Moses Browning (USA)
1916 - Il a 34 ans à l'invention de la lampe à incandescence au gaz par Irving Langmuir (USA)
1916 - Il a 34 ans à l'invention du tube à rayons X par William David Coolidge (USA)
1917 - Il a 35 ans à l'invention de la relativité universelle par Einstein (Allemagne)
1918 - Il a 36 ans à l'invention du réfrigérateur (Kelvinator) par Nathaniel Wales (USA)
1919 - Il a 37 ans à l'invention du réfrigérateur (Frigidaire) par Munters et B. Von Platev (Suède)
1919 - Il a 37 ans à l'invention du spectrographe de masse par Francis William Aston (Angleterre)
1920 - Il a 38 ans à l'invention du laser par Einstein (Allemagne)
1921 - Il a 39 ans à l'invention de l' insuline par Paulesco (Roumanie)
1921 - Il a 39 ans à l'invention du vaccin antituberculeux : le BCG par Albert Calmette et Camille Guérin (France)
1922- - Il a 40 ans à l'invention du cinéma parlant par T. W. Case (USA) entre 1922 et 1926
1923 - Il a 41 ans à l'invention de l' iconoscope par Vladimir Kosma Zworikin (USA)
1923 - Il a 41 ans à l'invention de la télévision par John Baird (Ecosse)
1924 - Il a 42 ans à l'invention de la télecommande (radiocommande) par E Fiamma (Italie)
1925 - Il a 43 ans à l'invention de la congélation des aliments par Clarence Birdseye (USA)
1926 - Il a 44 ans à l'invention de la fusée à carburant liquide par Robert Hutchings Goddard (USA)
1928 - Il a 46 ans à l'invention de la pénicilline par Alexander Fleming (Angleterre)
1928 - Il a 46 ans à l'invention de la bande magnétique par F. Pfleumer (Allemagne)
1928 - Il a 46 ans à l'invention du rasoir électrique par Jacob Schick (USA)
1929 - Il a 47 ans à l'invention du semi conducteur par F Bloch (USA)
1929 - Il a 47 ans à l'invention du circuit intégré par Texas Instruments (USA)
1930 - Il a 48 ans à l'invention de la bathysphère par William Beebe (USA)
1930 - Il a 48 ans à l'invention du Fréon (C.F.C.) par Thomas Midgley et al. (USA)
1930 - Il a 48 ans à l'invention du turboréacteur par Frank Whittle (Angleterre)
1930 - Il a 48 ans à l'invention du caoutchouc synthétique néoprène par Julius Arthur Nieuwland et Wallace Hume Carothers (USA)
1930 - Il a 48 ans à l'invention du coronographe Bernard Lyot (France)
1931 - Il a 49 ans à l'invention de l'accélérateur de Van de Graaff par Robert Jemison Van de Graaff (USA)
1931 - Il a 49 ans à l'invention du cyclotron par Ernest Orlando Lawrence (USA)
1931 - Il a 49 ans à l'invention de l' analyseur différentiel (cerveau électronique) par Vannevar Bush (USA)


CHROLOGIE HISTORIQUE

LA III ème REPUBLIQUE (1870 - 1940)

1882 - 7 janvier : Note commune franco-anglaise au khédive d'Egypte.
26 janvier : Démission de Gambetta.
28 janvier : Krach de l'Union générale.
30 janvier : Ministère Freycinet. Jules Ferry ministre de l'Instruction publique.
12 février : Convocation d'un congrès pour traiter de la question d'Egypte.
4 mars : Loi municipale confiant l'élection des maires aux conseils municipaux.
28 mars : Loi sur l'enseignement primaire obligatoire et laïque.
25 avril : Prise d'Hanoi par le capitaine de vaisseau Rivière.
11 juin : Émeutes à Alexandrie.
14 juillet : Waldeck-Rousseau dénonce les grands monopoles.
29 juillet : Chute de cabinet Freycinet.
2 août : L'armée anglaise débarque en Egypte, la France renonce à l'accompagner (la Chambre ayant refusé de voter les crédits demandés par Freycinet).
7 août : Ministère Eugène Duclerc.
Septembre : Congrès socialiste de Saint-Etienne.
31 décembre : Mort de Léon Gambetta.

1883 - 29 janvier : Ministère Armand Fallières.
21 février : Second ministère Jules Ferry.
19 mai : Mort au Tonkin du commandant Henri Rivière (décapité par les Pavillons-Noirs).
8 juin : Convention de La Marsa instituant le protectorat français en Tunisie.
24 août : Mort du comte de Chambord.
25 août : Protectorat sur l'Annam (actuel Viêt Nam).
30 août : Loi de réforme judiciaire.
17 décembre : Prise de Son-Tây (Viêt Nam) par l'amira

1884 - 21 mars : Loi sur les syndicats professionnels.
5 avril : Loi municipale qui rend publiques les séances des conseils municipaux.
11 mai : Premier traité franco-chinois de T'ien-tsin où la Chine reconnaît le protectorat sur l'Annam
(ViêtNam).
15 juin : Incident de Bac-lè (accrochage entre Français et Chinois).
27 juillet : Loi Naquet rétablissant le divorce.
14 août : Révision constitutionnelle.
23-25 août : Destruction de l'arsenal de Fou-tcheou et de la flotte chinoise par l'amiral Courbet.
9 décembre : Suppression des sénateurs inamovibles.
21 décembre : Début de la défense de Tûyên Quang par le commandant Dominé.

1885 - 13 février : Occupation de Lian-Song par le général de Négrier.
25 mars : Adoption du scrutin de liste.
28 mars : Évacuation de Lian-Song par le colonel Herbinger.
30 mars : Chute de Jules Ferry suite à une séance violente à la Chambre pendant laquelle Clémenceau accusa Ferry de trahir la France.
6 avril : Ministère Brisson.
9 juin : Second traité franco-chinois de T'ien-tsin.
6 juillet : Louis Pasteur vaccine pour la première fois contre la rage un petit berger alsacien de 9 ans prénommé Joseph Meister.
28 juillet : Discours de Jules Ferry sur l'expansion coloniale.
4-18 octobre : Élections législatives (Républicains : 383 sièges, Union des droites : 201 sièges, Extrême gauche : 100 sièges).
17 décembre : Traité de protectorat sur Madagascar.
28 décembre : Réélection de Jules Grévy à la présidence de la République.
Publication de Germinal d'Emile Zola.

1886 - 7 janvier : Troisième ministère Freycinet. Sur la recommandation de Georges Clemenceau, le général Boulanger devient ministre de la guerre.
26 Janvier : Début de la grève des mineurs à Decazeville. Boulanger fait envoyer la troupe, le travail reprend le 29.
Janvier : Paul Bert devient le premier résident général de France en Indochine.
25 février : Reprise de la grève à Decazeville. Elle prend fin le 14 juin.
29 mars : Naissance de l'Association catholique de la jeunesse française.
22 juin : Loi interdisant aux chefs de famille ayant régné en France de séjourner sur le territoire français.
12 juillet : Expulsion du duc d'Aumale.
14 juillet : Revue militaire de longchamp où la foule hurle "Vive Boulanger !".
11-16 octobre : Premier congrès de la Fédération des syndicats à Lyon.
30 octobre : Laïcisation du personnel des écoles publiques.
11 décembre : Ministère Goblet

1887 - Janvier : Début de la construction de la tour Eiffel.
20-30 avril : Affaire Schnaebelé (le commissaire de Police de Pagny-sur-Moselle, Guillaume Schnaebelé, est appréhendé par des gendarmes allemands à la frontière. Il est emprisonné à Metz sous l'inculpation d'espionnage. Après l'intervention de l'ambassadeur de France, Bismarck le fera relâcher)
18 mai : Chute du ministère Goblet.
30 mai : Ministère Rouvier. Le général Ferron remplace Boulanger au ministère de la Guerre.
8 juillet : Boulanger part à Clermont-Ferrand où il est nommé commandant du 13e corps d'armée.
Septembre-novembre : Scandale des décorations.
24 novembre : Convention franco-anglaise de Suez.
2 décembre : Sous la pression de l'opinion publique, Jules Grévy démissionne.
3 décembre : Élection de Sadi Carnot à la présidence de la République.

SADI CARNOT (1887 - 1894)

1887 - 4 décembre : Démission du ministère Rouvier.
12 décembre : Ministère Tirard.

1888 - 15 mars : Mise en non-activité du général Boulanger.
27 mars : Mise à la retraite du général Boulanger.
30 mars : Chute du ministère Tirard.
3 avril : Ministère Floquet.
8 et 15 avril : Boulanger est élu en Dordogne et dans le Nord.
13 juillet : Duel entre Charles Floquet et Boulanger.
19 août : Élection de Boulanger dans la Somme, la Charente-Inférieure et le Nord.

1889 - 27 janvier : Élection de Boulanger à Paris.
13 février : Rétablissement du scrutin uninominal à deux tours.
22 février : Deuxième ministère Tirard.
31 mars : Présentation de la Tour Eiffel à Paris.
1er avril : Fuite du général Boulanger à Bruxelles.
6 mai : Inauguration de la tour Eiffel.
6 mai - 5 novembre : Exposition universelle
15 juillet : Loi militaire de trois ans.
17 juillet : Loi interdisant les candidatures multiples.
14 août : Condamnation de Boulanger par la haute Cour.
22 septembre - 6 octobre : Élections législatives (Républicains : 366 sièges, Conservateurs : 210 sièges).

1892 - 11 janvier : Les tarifs protecteurs (tarif douanier maximum pour les produits venant de pays avec lesquels aucune convention n'existe).
16 janvier : Déclaration des cardinaux français condamnant le gouvernement de la République.
18 février : Chute du ministère Freycinet.
20 février : Encyclique Au milieu des sollicitudes (le Pape Léon XIII déclare que : "L'Église n'est liée à aucune forme de gouvernement; accepter la république n'est pas accepter une législation hostile à la religion").
27 février : Ministère Loubet.
Mars : Attentats de Ravachol.
3 mai : Lettre de Léon XIII aux cardinaux français les engageant au ralliement à la République
. Août : Grèves aux mines de Carmaux.
17 août : Convention militaire franco-russe.
19 novembre : suicide de Jacques de Reinach (intermédiaire dans l'affaire de Panama).
21 novembre : Le député nationaliste Jules de Delahaye monte à la tribune de la Chambre pour dénoncer le scandale politico-financier de Panama.
Novembre : Expédition du colonel Dodds contre le royaume du Dahomet.

1893 - Janvier : Procès des administrateurs de la Compagnie de Panama.
11 janvier : Deuxième ministère Ribot.
Mars : Fondation de la droite républicaine.
Mars : Procès des parlementaires impliqués dans l'affaire de Panama.
17 mars : Mort de Jules Ferry.
30 mars : Chute du ministère Ribot.
4 avril : Ministère Charles Dupuy.
20 août - 3 septembre : Élections législatives (Républicains : 488 sièges, Droite : 93 sièges).
3 octobre : Traité franco-siamois reconnaissant le protectorat français sur le Laos.
13-29 octobre : Visite de la flotte russe à Toulon.
3 décembre : Ministère Casimir-Perier.
9 décembre : Attentat d'Auguste Vaillant à la Chambre des députés.
12 décembre : Loi sur la presse punissant la provocation aux crimes.
18 décembre : Lois punissant la fabrication d'explosifs.
19 décembre : Loi ouvrant des crédits supplémentaires à la police.
27 décembre : Ratification de la convention militaire franco-russe

1894 - 5 février : Exécution de l'anarchiste Vaillant.
12 février : Attentat de l'hôtel Terminus à Paris.
3 mars : Discours du ministre Spuller préconisant un "esprit nouveau" fait de tolérance en matière religieuse.
22 mai : Chute du ministère Casimir-Perier.
30 mai : Deuxième ministère Dupuy.
24 juin : Assassinat du président Sadi Carnot à Lyon par un jeune ouvrier boulanger italien, Santo Caserio.
27 juin : Élection de Jean Casimir-Perier à la présidence de la République.

JEAN CASIMIR PERRIER (1894 - 1895)

1894 - 1er juillet : Troisième ministère Charles Dupuy. Funérailles nationales de Sadi Carnot.
3 juillet : Message de Casimir-Perier aux Chambres où il affirme avoir l'intention de "ne laisser ni méconnaître ni prescrire les droits que la Constitution lui conférait".
27 juillet : Loi de sûreté générale contre les anarchistes.
16 août : Exécution de Caserio.
Septembre : Affaire Dreyfus : découverte du "bordereau" à l'ambassade d'Allemagne.
17-22 septembre : Congrès corporatif de Nantes qui adopte le principe de grève générale.
15 octobre : Inculpation de Dreyfus.
Décembre : Procès Dreyfus.
12 décembre : Occupation de Tamatave (Madagascar) par l'amiral Bieneaimé.
Découverte du vaccin antidiphtérique par Emile Roux.

1895 - 5 janvier : Dégradation du capitaine Dreyfus dans la cour des Invalides.
14 janvier : Occupation de Manjunga par l'amiral Bienaimé.
16 janvier : Démission de Casimir-Perier.
17 janvier : Élection de Félix Faure à la présidence de la République.

FELIX FAURE (1895 - 1899)

1895 - 26 janvier : Troisième ministère Ribot.
21 février : Départ de Dreyfus pour l'île du Diable.
16 avril : Taxe d'abonnement sur les biens des congrégations.
6 mai : Arrivée du général Duchesne à Madagascar.
16 juin : Un décret institue le gouvernement général de l'Afrique-Occidentale française (AOF).
23-26 septembre : Congrès constitutif de la C.G.T. à Limoges.
30 septembre : Prise de Tananarive et capitulation de la reine Ranavalo qui accepte le protectorat français.
1er octobre : Traité franco-malgache.
28 octobre : Démission d'Alexandre Ribot.
22 octobre : Accident de la gare Montparnasse où un train , dont les freins avaient lâché, défonce la façade de la gare.
1er novembre : Ministère Léon Bourgeois.
Mise au point du cinématographe par les frères Lumière.

1897 - 28 février : Gallieni abolit la monarchie à Madagascar.
Mars : Départ de la mission Marchand vers Fachoda.
4 mai : Incendie du bazar de la Charité à Paris. Le bilan est de 120 morts et d'une centaine de blessés.
8 mai : Un service funèbre est célébré à Notre-Dame, en présence du président Félix Faure, pour les victimes du bazar.
Août : Voyage officiel de Félix Faure en Russie.
10 octobre : Discours de Méline à Remiremont (politique d'apaisement à l'égard des catholiques).
14 octobre : Vol de Clément Ader à Satory.
Décembre : Congrès démocrate chrétien de Lyon.
27 décembre : Première représentation de Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand.

1898 - 13 janvier : "J'accuse...!" de Zola.
18-25 janvier : Pogroms antisémites à Alger.
7 février : Début du procès de Zola.
23 février : Zola est condamné à 3000 francs et un an de prison.
26 février : Duel Drumont-Clémenceau.
9 avril : Loi sur les accidents de travail.
8-22 mai : Élections législatives (Gauche : 489 sièges, Droite : 96 sièges).
14 juin : Chute du ministère Méline.
14 juin : Convention franco-anglaise sur la délimitation des frontières africaines.
28 juin : Ministère Brisson.
5 juillet : Demande de révision du procès Dreyfus par sa famille.
10 juillet : Installation de Marchand à Fachoda (Soudan).
13 juillet : Emprisonnement du lieutenant-colonel Picquart.
18 juillet : Zola s'exile à Londres.
13 août : Découverte du "faux Henry" (Affaire Dreyfus).
30 août : Aveux du colonel Henry.
31 août : Suicide du colonel Henry.
7 septembre : Fuite d'Esterhazy en Angleterre.
19 septembre : Rencontre Marchand-Kitchener à Fachoda.
24 septembre : Départ de la mission Foureau-Lamy au Sahara.
26 septembre : Le gouvernement demande à la Cour de cassation d'examiner le recours en révision du procès Dreyfus.
29 septembre : le chef soudanais Samory Touré est capturé par le capitaine Gouraud.
26 octobre : Chute du ministère Brisson.
1er novembre : Ministère Charles Dupuy.
7 novembre : Marchand reçoit l'ordre d'évacuer Fachoda.
Décembre : Premier Salon de l'automobile.
Découverte du radium par Pierre et Marie Curie.

1899 - 10 février : Vote de la loi de "dessaisissement" de la Chambre criminelle.
16 février : Mort de Félix Faure à l'Elysée dans les bras de sa maîtresse, Mme Steinheil.
18 février : Élection d'Emile Loubet à la présidence de la République.
23 février : Obsèques nationale de Félix Faure. Tentative de coup d'État de Déroulède.

EMILE LOUBET (1899 - 1906)

1899 - 21 mars : Convention franco-anglaise de Londres sur le Soudan égyptien.
3 juin : La cour suprême décide la révision du procès Dreyfus.
4 juin : Le président Loubet est frappé à la tête par le baron Christiani (nationaliste) lors du grand steeple-chase d'Auteuil (Christiani écope de 4 ans de prison).
11 juin : Manifestation républicaine de Longchamps (en riposte aux nationalistes d'Auteuil).
12 juin : Chute du cabinet Dupuy.
22 juin : Ministère Waldeck-Rousseau.
30 juin : Arrivée de Dreyfus en France.
7 août-9 septembre : Procès de Dreyfus à Rennes.
13 août-20 septembre : Le "fort Chabrol" (Jules Guérin et plusieurs de ses amis de la Ligue antisémite sont assiégés par la police pendant 38 jours dans un immeuble de la rue Chabrol).
19 septembre : Loubet gracie Dreyfus.
19 novembre : Inauguration du "Triomphe de la République" de Aimé Jules Dalou (place de la Nation).
3-8 décembre : Premier congrès général des organisations socialistes.

1900 - Janvier : Dissolution de la congrégation des assomptionnistes.
28 janvier : Élections sénatoriales.
30 mars : Loi Millerand sur la durée de la journée de travail limitée à 11 heures.
Mars : Visite du président Kruger (Transvaal) en France.
14 avril : Ouverture de l'Exposition universelle inaugurée par le président Loubet.
22 avril : Défaite du chef indigène Rabah à Kousseri (au Cameroun, près de la frontière avec le Tchad).
6 mai : Élections municipales.
Juin : Grève à Chalon-sur-Saône.
19 juillet : Inauguration du premier métro.
Août-septembre : Le contingent français participe en Chine à la répression de la révolte des Boxers.
14 août : Reprise de Pekin par une expédition internationale.
28-30 septembre : Congrès socialiste de la salle Wagram.
16 octobre : Accord franco-anglais sur la Chine.
28 octobre : Discours de Waldeck-Rousseau à Toulouse.
1er décembre : Ouverture du barreau aux femmes.
16 décembre : Accord secret franco-italien sur la Tripolitaine (province occidentale de la Libye).

1901 - 6 mai : Fin de la grève de Montceau-les-Mines.
26-28 mai : Congrès du parti socialiste à Lyon.
21-23 juin : Congrès de fondation du parti républicain radical et radical-socialiste.
1er juillet : Loi sur les associations.
20 juillet : Protocole franco-marocain sur la police des frontières.
7 septembre : Protocole international sur la Chine, dans lequel il est dit que les puissances étrangères peuvent installer des bases militaires à Pékin et à Tien-Tsin et dans une partie de la côte est.
Septembre : Visite des souverains russes en France.
23 octobre : Fondation de l'Alliance républicaine démocratique.

1902 - 24 mars : Fondation du parti socialiste français.
27 avril - 11 mai : Élections législatives (Gauche : 465 sièges, Droite : 124 sièges).
8 mai : Éruption de la montagne Pelée en Martinique (30.000 morts).
7 juin : Ministère Émile Combes.
10 juillet : Accord politique secret entre la France et l'Italie.
26-28 septembre : Fondation du parti socialiste de France.

1903 - Mai : Visite d'Edouard VII à Paris.
1er-19 juillet : Premier tour de France cycliste.
6-9 juillet : Visite d'Emile Loubet à Londres.
Octobre : Visite du roi d'Italie Victor-Emmanuel III à Paris.

1904 - Janvier : Grèves des ouvriers agricoles de l'Hérault et de l'Aude.
Mars : Loi obligeant les écoles privées à fermer dans un délai de 10 ans.
8 avril : Entente cordiale avec la Grande-Bretagne.
Avril : Visite du président Loubet en Italie.
21 mai : Rappel de l'ambassadeur de France au Vatican.
Juin : Interdiction aux ecclésiastiques de se présenter aux épreuves de l'agrégation.
7 juillet : Loi interdisant l'enseignement à tous les congréganistes.
30 juillet : Rupture des relations diplomatiques avec le Vatican.
15 novembre : Démission du général André, ministre de la Guerre, suite à l'affaire des fiches.

1905 - 10 janvier : Paul Doumer est élu à la présidence de la Chambre.
18 janvier : Démission d'Emile Combes.
24 janvier : Deuxième ministère Rouvier.
21 mars : Loi réduisant le service militaire à deux ans.
31 mars : Visite de Guillaume II à Tanger où il prononce un discours contre la politique française au Maroc.
23-26 avril : Fondation du parti socialiste unifié (S.F.I.O.)
6 juin : Démission de Delcassé, ministre des Affaires étrangères.
29 juin : Réduction de la journée de travail à huit heures dans les mines.
9 décembre : Loi de séparation des Églises et de l'État.

1906 - 16 janvier Conférence d'Algésiras (conférence internationale sur le Maroc). Elle consacre l’influence de la France sur une partie du territoire marocain, en lui octroyant des droits spéciaux.
18 janvier : Armand Fallières est élu Président de la République au premier tour de scrutin, par 449 voix contre 371 à Paul Doumer.

ARMAND FALLIERES (1906 - 1913)

1906 - 11 février : Encyclique Vehementer nos du pape Pie X condamnant la séparation de l'Église et de L'État en France.
18 février : Troisième ministère Rouvier.
10 mars : Catastrophe minière de Courrières (1 099 victimes).
14 mars : La grève est déclarée à Dourges. Clémenceau fait envoyer la troupe.
14 mars : Ministère Sarrien.
7 avril : Acte d'Algésiras.
6-20 mai : Élections législatives (Gauche : 411 sièges, Droite : 174 sièges).
3 juillet : Loi rétablissant le repos hebdomadaire.
13 juillet : Réhabilitation de Dreyfus.
21 juillet : Dreyfus est décoré de la Légion d'honneur.
10 août : Encyclique Gravissimo officii.
8-14 octobre : Congrès C.G.T. à Amiens.
25 octobre : Premier ministère Clémenceau.
Décembre : Rachat des chemins de fer de l'Ouest par l'État.

1907 - 9 juin : Manifestation des viticulteurs à Montpellier.
21 juin : Mutinerie du 17e de ligne cantonné à Agde. Les soldats pillent une poudrière et marchent sur Béziers pour fraterniser avec les viticulteurs en colère.
23 juin : Entrevue de Clémenceau et de Marcelin Albert (représentant des viticulteurs).
29 juin : Loi interdisant le mouillage et le sucrage du vin.
3 juillet : Loi sur la protection du salaire féminin.
15 juillet : Loi sur la circulation des vins et spiritueux.
3 août : Occupation de Casablanca par un corps expéditionnaire français.
11-14 août : Congrès S.F.I.O. de Nancy.
31 août : Formation de la Triple-Entente (France, Royaume-Uni et Russie).
8 septembre : Encyclique Pascendi qui signe la condamnation solennelle du modernisme.

1908 - Janvier-mars : Occupation de la Chaouïa (Maroc) par le général d'Amade. Protestation de l'Allemagne.
10 avril : Loi Ribot-Siegfried sur les habitations à bon marché.
27-30 juillet : Incidents de Draveil entre les grévistes et la troupe.
1er août : Clémenceau fait arrêter les dirigeants de la C.G.T.
Septembre : Incidents franco-allemands à Casablanca.

1909 - 9 février : Accords franco-allemands sur le Maroc.
Mars : Grève des agents des postes.
20 juillet : Chute du ministère Clémenceau.
24 juillet : Ministère Aristide Briand.
25 juillet : Louis Blériot traverse la Manche en avion.
10 octobre : Discours de Briand à Périgueux

1910 - Janvier-février : Inondations à Paris.
5 avril : Lois sur les retraites ouvrières et paysannes.
24 avril - 8 mai : Élections législatives (Gauche : 441 sièges, droite : 149 sièges).
25 août : Le pape condamne la revue Le Sillon dirigée par Marc Sangnier.
10-17 octobre : Grèves des cheminots.
3 novembre : Deuxième ministère Briand.

1911 - 2 mars : Ministère Monis.
Avril : Manifestations des vignerons de l'Aube.
21 mai : Accident sur l'aérodrome d'Issy-les-Moulineaux (le ministre de la guerre, Berteaux, est tué sur le coup et Monis grièvement blessé)
Mai-juin : Occupation de Fès et Meknès (Maroc) par les troupes françaises.
27 juin : Ministère Caillaux.
1er juillet : La canonnière allemande Panther arrive à Agadir.
28 juillet : Joffre est nommé chef d'état-major général.
4 novembre : Convention franco-allemande sur le Maroc et le Congo.

1912 - 14 janvier : Ministère Poincaré.
30 mars : Traité de Fès instaurant le protectorat français au Maroc.
28 avril : Lyautey est nommé résident général au Maroc.
5-12 mai : Élections municipales.
22 mai : Paul Deschanel devient le président de la Chambre des députés.
Août : Visite de Poincaré à Saint-Pétersbourg, en vue de resserrer l'alliance franco-russe.
7 septembre : Occupation de Marrakech par les troupes du colonel Mangin.
22 novembre : Accord franco-britannique

1913 - 21 janvier : Troisième ministère Briand.
17 février : Raymond Poincaré devient président de la République.

RAYMOND POINCARE (1913 - 1920)

1913 - 18 février : Quatrième ministère Briand.
20 mars : Ministère Barthou.
7 août : Loi militaire "de trois ans".
23 septembre : Roland-Garros traverse la Méditerranée en avion en reliant Saint-Raphaël dans le Var à Bizerte, au Nord de la Tunisie (730 kilomètres en 7 heures et 53 minutes)
9 décembre : Ministère Doumergue

1914 - 13 janvier : Création de la Fédération des gauches.
16 mars : Assassinat de Calmette, directeur du Figaro, par Mme Caillaux, femme du ministre des finances.
21-24 avril : Visite du roi d'Angleterre, Georges V, à Paris.
26 avril - 10 mai : Élections législatives (Gauche et centre : 475 sièges, Droite : 120 sièges)
9 juin : Ministère Ribot.
13 juin : Ministère Viviani.
28 juin : Attentat de Sarajevo (assassinat de l'archiduc d'Autriche, François-Ferdinand, par un jeune nationaliste serbe, Princip)
2 juillet : Vote de l'impôt sur le revenu.
14 juillet : Appel de Jaurès contre la guerre.
16 juillet : Départ de Poincaré et de Viviani pour la Russie.
28 juillet : L'Autriche déclare la guerre à la Serbie.
30 juillet : Le tsar Nicolas II décrète la mobilisation générale.
31 juillet : Ultimatum allemand à la Russie et à la France.
31 juillet : Jean Jaurès est assassiné dans un restaurant parisien par un étudiant , Raoul Villain.
1er août : A 16h, la France lance l'ordre de mobilisation générale. A 19h, L'Allemagne déclare la guerre à la Russie.
2 août : La France décrète l'état de siège.
3 août : L'Allemagne déclare la guerre à la France et à la Belgique.
4 août : L'Angleterre déclare la guerre à l'Allemagne.

LA GUERRE DE 14-18

1914 - 28 juin : Attentat de Sarajevo (assassinat de l'archiduc d'Autriche, François-Ferdinand, par un jeune nationaliste serbe)

Juillet
2 : Vote de l'impôt sur le revenu
14 : Appel de Jaurès contre la guerre.
16 : Départ de Poincaré et de Viviani pour la Russie.
28 : L'Autriche déclare la guerre à la Serbie.
30 : Le tsar Nicolas II décrète la mobilisation générale.
31 : Ultimatum allemand à la Russie et à la France.
31 : Jean Jaurès est assassiné dans un restaurant parisien, le "café du Croissant", par l'étudiant Raoul Villain, adhérent de la Ligue des jeunes amis de l'Alsace-Lorraine.

Août

1er : A 16h, la France lance l'ordre de mobilisation générale. A 19h, L'Allemagne déclare la guerre à la Russie.
2 : La France décrète l'état de siège.
3 : L'Allemagne déclare la guerre à la France et à la Belgique.
4 : L'Angleterre déclare la guerre à l'Allemagne.
5 : L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Russie.
6 : Le plan Schlieffen prévoit l'invasion de la France par la Begique.
10 : La France décrète l'état de guerre.
11 : La France déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie.
13 : L'Angleterre déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie.
16 : Liège tombe. Les allemands passent la Meuse.
19 : Mort du pape Pie X.
19-23 : Bataille des frontières.
21-23 : Bataille des Ardennes et de Charleroi. Echecs français et britannique.
23 : Le Japon déclare la guerre à l'Allemagne.
24 août - 5 septembre : Repli français pour éviter l'encerclement de l'armée allemande.
26 : Joseph Gallieni est nommé gouverneur du camp retranché de Paris.
29 : Paniqués par l'avancée allemande, 500.000 parisiens quittent la capitale.

Septembre

2 : Le gouvernement français gagne Bordeaux. Les Allemands sont à Senlis.
3 : L'archevêque de Bologne devient pape sous le nom de Benoît XV.
5 : Le lieutenant Charles Péguy est tué à Villeroy.
6-12 : Bataille de la Marne.
6-7 : Le général Gallieni réquisitionne 700 taxis parisiens pour acheminer 4000 hommes vers la Marne.
20 : Reims est reconquis, mais les Allemands bombardent et incendient la cathédrale avant de se replier.

Octobre

9 : Les Français commencent à évacuer Lille.
12 : Lille est bombardée et tombe en fin de journée.
18 : Début de la bataille d'Ypres.

Novembre

14 : Le front ouest s'enlise. Les premières tranchées organisées apparaissent.
28 : Le Grand Quartier Général français s'installe définitivement à Chantilly.

Décembre

13 : les Français attaquent à Cambrai. La tentative échoue.
15 : L'armée française, qui commence à manquer de sous-officiers, envoie au front 870 élèves de Saint-Cyr et 50 normaliens.
20 : Offensive française en Champagne.
23 : Le Parlement français vote l'ajournement des élections jusqu'à la fin des hostilités.

1915 -

Janvier

8 : Offensive allemande à Crouy, en Artois.
15 : La Chambre des députés décide de siéger en permanence jusqu'à la fin des hostilités.

Février

7 : Le pape Benoît XV demande à tous les peuples d'Europe de prier pour la paix.
16 : L'armée franco-britannique tente une deuxième offensive en Champagne, à Vouziers.
19 : Les forces navales alliées pilonnent les forts turcs qui gardent l'entrée des détroits de Dardanelles.
22 : Les Allemands détruisent Reims.

Mars

5-8 : Attaque française dans la plaine de la Woëvre (Meuse)
10 : Les Anglais tentent une percée en Artois, à Neuve-Chapelle, sans succès.
26 : Le sommet de l'Hartmannswillerkopf (Vosges alsaciennes) est repris par les Français.

Avril

4 : Un contingent français débarque à Alexandrie pour repousser les Turcs d'Egypte et de Palestine.
5 : Offensive française en Meuse et en Moselle.
6 : Les vivres commencent à manquer. Achat auprès d'exportateurs anglais et américains.
18 : Fin de l'offensive en Champagne lancée par Joffre en février. Début de l'offensive dans les vosges.
19 : Pétain devient commandant du groupe d'armées du Centre.
22 : Utilisation par les Allemands à Ypres de gaz asphyxiants contre la 87e division française.
23 : Massacres d'Arméniens à Bithis par les Turcs. Les survivants sont déportés.
25 : Les alliés tentent de débarquer sur la presqu'île de Gallipoli en Turquie. Échec.
26 : Conférence de Londres (l'Italie signe un traité secret d'alliance avec l'Entente)
28 : Dunkerque est bombardée.

Mai

9 : L'amiral Guépratte est relevé du commandement des forces navales françaises aux Dardanelles.
17 : Dans les Vosges, les Français s'emparent de l'Anlass-Wasen.
23 : L'Italie déclare la guerre à l'Autriche.

Juin

5 : Loi sur les "affectés spéciaux" qui autorise la réquisition de main d'oeuvre pour la production industrielle.
15 : Les Alliés bombardent la région de Karlsruhe.
19 : Bataille de l'Artois.
20 : Les Français s'emparent de Metzeral (Vosges)

Juillet

1er : Attaque des Alliés sur la Somme.
14 : Les cendres de Rouget de Lisle sont transférées aux Invalides.
19 : Première victoire aérienne de Guynemer.

Août

5 : Varsovie est prise par les Allemands.
21 : L'Italie déclare la guerre à la Turquie.
24 : Le Figaro lance une campagne contre la censure.

Septembre

10 : Maurice Maréchal lance le Canard enchaîné.
25 : Les Français lancent une offensive en Champagne et les Alliés tentent un percée en Artois, lors de la bataille de Loos.

Octobre

6 : Fin des attaques française en Champagne et en Artois.
11 : Delcassé, ministre des Affaires étrangères, démissionne pour raison de santé.
16-17 : L'Angleterre et la France déclare la guerre à la Bulgarie.
29 : Viviani démissionne. Briand devient chef du gouvernement et Gallieni, ministre de la Guerre.

Novembre

1er : Arrêt des opérations offensives françaises, en Champagne et en Artois.
14 : Le général Sarrail, pressé par les Bulgares, doit se replier sur le frontière grecque.
27 : Première réunion à Paris de la Commission de lutte anti-sous-marine, chargée de trouver une solution aux torpillages des U-boote allemands.

Décembre

2 : Joffre prend le commandement en chef des armées françaises.
6 : Conférence interalliée de Chantilly.
8 : La décision est prise d'évacuer les restes du corps expéditionnaire allié des Dardanelles.
11 : Les généraux français ont convaincu les Anglais de soutenir le corps expéditionnaire de Salonique.
30 : L'aviation allemande bombarde Salonique.

1916 -

Janvier


4 : Les Allemands attaquent en Champagne
10 : Le corps expéditionnaire des Dardanelles est entièrement évacué.
14 : Joffre définit un projet de char d'assauts.
27 : Le général Chrétien alerte le haut commandement sur l'état déplorable des défenses autour de Verdun.
28 : Offensive allemande en Artois.
29 : Les Allemands organisent un raid de zeppelins sur Paris.

Février

14 : Anglais et Français s'entendent pour lancer une grande offensive sur la Somme.
21 : Opération Gericht (1200 canons allemands pilonnent Verdun sur 12 km). Début de la grande bataille de Verdun.
25 : Combats meurtriers autour du fort de Douaumont.
26 : Le général Pétain est nommé commandant de la région fortifié de Verdun. Il installe aussitôt une ligne de résistance devant la place de Verdun.
28 : Contre-offensive française avec les tirs de barrages de l'artillerie.

Mars

2 : Pétain organise la défense de Verdun autour d'un axe unique de ravitaillement, la voie sacrée.
7 : Pierre Auguste Roques remplace le général Galliéni au gouvernement, comme ministre de la Guerre.
9 : Le Portugal entre dans la guerre au coté des Alliés.
16 : Raid des zeppelins sur Salonique.

Avril
10 : Pétain mobilise ses troupes avec l'ordre du jour : "On les aura!".
18 : Création de l'escadrille La Fayette en Lorraine. Elle est composée de pilotes américains.
19 : Le président américain Wilson menace de rompre avec l'Allemagne ses relations diplomatiques si les torpillages des navires civils de cessent pas.
20 : Mesures françaises contre "la vie chère" (l'état fixe un prix maximum pour la vente des céréales et du charbon)
21 : Les Allemands décident de déporter 25.000 Lillois, réquisitionnés pour travailler au profit des Puissances centrales.

Mai

1er : Pétain est nommé commandant du groupe armé du Centre.
4 : Explosion de la citadelle de Laon.
22 : Le général Mangin reprend le fort de Douaumont.
27 : Le général Gallieni meurt des suites d'une longue maladie. Il est fait maréchal de France à titre posthume.

Juin

7 : Prise du fort de Vaux par l'armée allemande.
23 : Début de l'offensive d'été allemande sur Verdun.

Juillet

1er : Début de la bataille de la Somme. Première attaque alliée.
11 : Les Allemands tentent une dernière grande offensive à Verdun.
14 : Les Alliés amorcent une deuxième attaque d'envergure sur la Somme.
29 : Le gouvernement français poursuit sa politique contre la hausse des prix.

Août
23 : Première victoire du nouvel avion français engagé sur la Somme, le Spad VII.
27 : Le commandement franco-anglais de la Somme décide de continuer l'offensive mais à un rythme plus lent.

Septembre
3 : Attaque de Cléry (Somme) par les Alliés.
13 : Attaque alliée de Sailly-Saillisel (Somme).
15 : Les premiers chars britanniques font leur apparition sur le front de la Somme, à Flers.
26 : Le Suffren est coulé par l'U-52 au large de Lisbonne.

Octobre

3 : L'occupant allemand instaure un service du travail obligatoire en Belgique.
24 : Les soldats français reprennent le fort de Douaumont aux Allemands.
26 : Naissance à Jarnac de François Mitterand.

Novembre

2 : Le général Mangin parvient à reprendre le fort de Vaux aux Allemands.
18 : Conférence interalliée de Chantilly. L'accent est mis sur la coordination des attaques sur tous les fronts.
21 : Mort de l'empereur d'Autriche François-Joseph. Charles Ier lui succède.
28 : Le ministère Briand essuie de nombreuses critiques parlementaires.

Décembre

3 : Le général Joffre est relevé de ses fonctions.
12 : Guillaume II tente une opération de division en proposant une paix séparée avec les Alliés.
12 : Lyautey devient ministre de la Guerre.
15 : Les Français lancent une offensive sur Verdun. Leur succès permet de revenir aux positions de février.
16 : Assassinat de Raspoutine à Saint-Pétersbourg.
17 : Le général Nivelle prend la tête des armées françaises.
18 : Le président Wilson demande à tous les belligérants de faire connaître leur but de guerre.
19 : Briand refuse les propositions allemandes.
25 : Joffre est élevé à la dignité de maréchal de France.
27 : Le Gaulois est coulé au large de Salonique par l'U-47.

1917 -

Janvier


6 : Conférence des Alliés à Rome pour discuter de la situation de la Grèce.
8 : Conférence militaire en Allemagne pour étudier le projet de reprendre la guerre sous-marine à outrance.
10 : Réponse dilatoire des Alliés à la note du président Wilson.
14 : Le général Nivelle, persuadé de son succès, envoie une note dans laquelle il écrit : "Nous romprons le front allemand quand nous le voudrons".
30 : Le gouvernement allemand déclare la guerre sous-marine à outrance.

Février
2 : Les États-Unis expulsent l'ambassadeur allemand du sol américain.
3 : Rupture des relations diplomatiques entre les États-Unis et l'Allemagne.
9 : Début du repli allemand sur le front occidental entre Arras et Laon.
24 : Début de la retraite des Allemands sur le front Arras-Vailly.

Mars

5 : La France et l'Autriche-Hongrie tentent un rapprochement et amorcent des négociations.
15 : En Russie, Nicolas II abdique. La douma constitue un gouvernement provisoire dirigé par Kerenski.
18 : Le général Lyautey, ministre de la Guerre, démissionne ce qui provoque la chute du gouvernement Briand. Ribot devient chef du gouvernement et Painlevé, ministre de la Guerre.

Avril

7 : Le Congrès américain vote l'entrée en guerre des États-Unis contre l'Allemagne.
10 : Le Brésil entre en guerre contre les Empires centraux.
11 : Les Anglais poursuivent leur progression en Artois et s'emparent de Vimy (Pas-de-Calais)
17 : Début de la bataille du Chemin des Dames (Aisne), lancée par le général Nivelle.
24 : Les Anglais prennent Gavrelle et Guémappe, entre Lens et Croisilles.
31 : Deuxième grande offensive française sur le Chemin des Dames, sans plus de résultat que la première.

Mai

3 : Les Anglais remportent un succès important à Fresnoy.
4 : Les Français prennent Craonne. Les premières mutineries apparaissent dans les rangs de l'armée française.
5 : Le Moulin de Lafaux et le Chemin des Dames sont pris aux Allemands.
8 : Entrevue des princes Bourbon-Parme avec l'empereur Charles pour obtenir la paix entre l'Autriche et les Alliés.
16 : Le général Pétain remplace Nivelle à la tête des armées françaises. Il se charge de réprimer les mutineries tout en améliorant les conditions de vie des troupes.
19 : Pétain suspend les offensives françaises.

Juin

3 : L'Allemagne tente un rapprochement avec la Russie pour obtenir une paix négociée.
6 : Les Anglais sont victorieux dans les Flandres à Messines-Wytschaete.
10 : Sévère répression des mutineries françaises.
12 : Briand entame des négociations secrètes avec les Allemands.
13 : L'état-major américain et le général Pershing arrivent en France.
26 : Les cinq premiers transports de troupes américaines débarquent à Saint-Nazaire.

Juillet

1er : Des combats reprennent pour libérer le Chemin des Dames, avec une attaque allemande au sud-ouest d'Ailles.
14 : Les Allemands attaquent au sud de Cemy.
19 : Attaque allemande contre le plateau de Craonne.
22 : Clémenceau lance un violent réquisitoire contre le ministre de l'Intérieur Malvy.
31 : Nouvelle bataille des Flandres avec les combats de Bixchoote et de Saint-Julien.

Août

10 : Les Anglais s'emparent de Veldock (Belgique)
14 : La Chine et le Siam déclarent la guerre à l'Allemagne et à l'Autriche.
16 : Les Anglais enlèvent le pont de Dry-Gratchen et encerclent Lens.
21 : Victoire française au Mort-Homme et au bois de Chaume, au nord-ouest de Verdun.
31 : Le ministre de l'Intérieur Malvy démissionne.

Septembre

7 : Ribot quitte le pouvoir. Painlevé est nommé chef du gouvernement. Les socialistes refusent pour la première fois depuis 1914 de se joindre à ce gouvernement.
20 : La bataille des Flandres fait rage à Inverness puis à Zonnebecke.

Octobre

4 : Offensive britannique dans le secteur de Broodseinde, qui rend les Alliés maître du pays des Monts.
23 : Les Français conquièrent la Malmaison (Aisne).
28 : Des renforts franco-britannique arrivent sur le front italien.

Novembre

2 : Les villes de Courtecon, Cerny-en-Laonnois, Ailles et Chevreux sont reprises par les soldats français.
6 : Début de la conférence interalliée de Rapallo, relative au commandement sur le front italien.
7 : Insurrection bolchévique à Petrograd. Le gouvernement provisoire de Kerenski est renversé et Lénine prend le pouvoir.
15 : Poincaré fait appel à Clémenceau pour former un gouvernement.
20 : Offensive britannique sur Cambrai.

Décembre

7 : Les États-Unis déclarent officiellement la guerre à l'Autriche-Hongrie.
15 : Armistice de Brest-Litovsk entre les Russes et les Austro-Allemands.
30 : Les soldats français reprennent le massif du mont Tomba aux Autrichiens.

1918 -

Janvier

8 : Le président Wilson propose au Congrès américain un programme de paix en 14 points.
14 : Joseph Caillaux est arrêté après avoir été compromis dans l'affaire du journal Le Bonnet rouge.
19 : Le général Weygand déplore l'absence de chef et de plan dans une note adressée à Clémenceau.
28 : La grève atteint l'Allemagne (revendication : Paix et démocratie)
31 : Le comité supérieur interallié crée un comité exécutif, confié au général Foch.

Février
1er : Trotski crée l'Armée rouge.
4 : Procès en France de l'espion et aventurier Bolo Bacha.
10 : Une loi est adopté par le parlement français permettant à Clémenceau de légiférer par décret dans tous les domaines de la vie économique.
18 : Le sénateur Charles Humbert est arrêté, impliqué dans l'affaire Bolo Pacha.
23 : Lénine arrache un vote favorable à la paix immédiate.

Mars

3 : Signature à Brest-Litovsk d'un traité de paix entre l'Allemagne et la Russie.
11 : Un comité interallié est chargé d'accroître le tonnage de ravitaillement allié, sans diminuer celui des munitions.
15 : Le conseil supérieur de guerre désavoue Foch.
21 : Les Allemands lancent une grande offensive en Picardie.
23 : Les Allemands prennent Péronne et Ham.
26 : Conférence interalliée à Doullens.
27 : Prise de Montdidier par les Allemands.
30 : Attaque allemande sur Amiens, sans résultats.

Avril

3 : Foch assure désormais la direction stratégique de toutes les opérations militaires.
4 : L'offensive allemande est contenue.
5 : Le quartier général allemand arrête l'offensive.
8 : Congrès à Rome des nationalités opprimées par l'Autriche-Hongie.
9 : Attaque allemande dans les Flandres en direction d'Hazebrouck.
16 : Foch est nommé général en chef des armées alliées.
17 : Bolo Pacha est exécuté à Vincennes.
23 : Les Britanniques bloquent le port de Zeebrugge, transformé par les Allemands en base d'opération navale.
25 : Début de la bataille autour du mont Kemmel (Flandres)
26 : Début du procès du journal le Bonnet rouge.

Mai

7 : les Empires centraux finalisent le traité de paix avec la Roumanie. Les Roumains doivent concéder leurs matières premières, leurs ressources agricoles à l'Allemagne.
15 : La France connaît de nouveau des restrictions alimentaires.
27 : Offensive allemande sur le Chemin des Dames. Reims est durement touché par les bombardements allemands.
29 : Soissons est évacuée par les Alliés.
30 : L'offensive allemande atteint la Marne.

Juin

2 : Les Allemands atteignent Château-Thierry.
4 : La Chambre des députés attaque Clémenceau sur sa politique et sur les manquements du commandement après l'attaque surprise du 27 mai.
6 : Les combats font rage autour de Château-Thierry.
9 : Bataille de Matz, près de Montdidier.
11 : Contre-attaque victorieuse des Américains dans le bois de Belleau, près de Château-Thierry.
24 : Le secrétaire d'État des Affaires étrangères allemand, Kühlman, est favorable à une solution pacifique du conflit. L'état-major allemand le contraint à la démission.

Juillet

1er : Foch donne des directives précises pour éviter de couper l'armée française et anglaise en cas d'attaque allemande.
13 : Le plan de contre-attaque français à Villers-Cotterêts est adopté.
15 : L'armée allemande lance une offensive en Champagne, mais elle est aussitôt bloquée.
16 : Début du procès à Paris de Malvy, ancien ministre de l'Intérieur.
17 : Nicolas II et sa famille sont assassinés à Iekaterinbourg.
18 : Contre-attaque surprise franco-américaine à Villers-Cotterêts.
21 : Les Allemands se replient. Les Alliés reprennent Château-Thierry.
24 : Foch réunit Haig, Pershing et Pétain au QG pour leur présenter son plan d'attaque.

Août

6 : Les Alliés avancent dans l'Aisne. Foch est élevé au rang de maréchal de France.
8 : Attaque franco-américaine dans la Somme. Percée à Amiens.
10 : L'armée française reprend Montdidier.
11 : L'armée américaine devient autonome sous les ordres du général Pershing.
14 : Nouvelle progression française au nord de l'Aisne.
21 : Nouvelle offensive victorieuse franco-britannique en Picardie.
24 : Élargissement de l'offensive franco-britannique entre Soissons et Arras.
26 : Attaques britanniques sur la Scarpe et dans la région de Bapaume.
27 : Accord d'entraide germano-russe.
28 : Les Allemands battent en retraite sur une ligne Péronne-Ham-Le Fère.
29 : Les Français conquièrent Noyon.

Septembre

2 : Offensive britannique dans le Nord. La ligne Hindenburg est enfoncée.
6 : Retraite allemande en Picardie.
12 : L'armée américaine attaque dans la Meuse.
16 : L'armée française opère une percée sur le Chemin des Dames et en Lorraine.
19 : Vote par le parlement français de "l'Emprunt de la Libération".
26 : Offensive française en Champagne. Percée des Américains en Argonne.
29 : Offensive anglo-américaine en Picardie et en Artois sur Saint-Quentin et Cambrai.
30 : Guillaume II accepte la démission du chancelier Hertling.

Octobre

1er : Les Alliés entrent à Saint-Quentin.
3 : L'armée britannique entre à Lens et à Armentières.
5 : L'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et la Turquie déclarent vouloir négocier sur la base des 14 points énoncés par Wilson.
8 : Premier cas de grippe espagnole à Paris.
9 : Wilson fait une réponse dilatoire aux propositions des Puissances centrales.
13 : Les Français prennent Laon.
16 : Les Belges reprennent Courtrai.
19 : L'armée franco-américaine progresse dans les Ardennes.
25 : A Berlin, le Reichstag vote une loi plaçant le pouvoir militaire sous le contrôle du pouvoir civil.
28 : Les troupes britanniques entrent à Lille.
29 : En France, début du procès Caillaux.

Novembre

2 : Avance alliée généralisée sur tous les fronts.
5 : Wilson adresse à l'Allemagne les conditions de l'armistice.
7 : La délégation allemande arrive sur le front.
8 : Le maréchal Foch édicte les conditions de l'armistice aux plénipotentiaires allemands.
9 : Guillaume II abdique. Grève générale à Berlin. Constitution d'un gouvernement dirigé par le socialiste Ebert.
11 : L'armistice est signé. Les combats cessent à 11h sur le front occidental.
15 : Les Allemands doivent évacuer tout le territoire français.
17 : Les Français entrent à Mulhouse, Strasbourg et Metz.
22 : Début de la démobilisation.
26 : Le ministère de l'Armement se transforme en ministère de la Reconstruction industrielle.

Décembre

1er : Les Alliés pénètrent en territoire allemand.
9 : Les Français entrent à Mayence.
13 : Nouveau protocole d'armistice signé à Trèves : Les Alliés doivent occuper la rive droite du Rhin.
28 : Insurrection spartakiste à Berlin.
31 : Constitution du nouveau gouvernement allemand.

1919 -

18 janvier : Conférence de paix à Paris qui réunit 70 délégués de 27 nations. Les pays vaincus ne sont pas représentés.

1920 -

Création du PCF, Parti Communiste Français.

Février à septembre 1920 : Présidence de Paul Deschanel.

21 juin : Conférence de Boulogne qui fixe le montant des dettes : 269 milliards de marks or payables en 42 ans.
28 juin: Signature du traité de Versailles qui contient 440 articles et oblige l'Allemagne à payer des réparations aux alliés. L'Alsace-Lorraine est donnée à la France.

1920-1924 : Présidence d'Alexandre Millerand.

1921 - Décembre: Création de la Confédération Générale du Travail Unitaire (C.G.T.U).

1922-1924 : Ministère Poincaré. Les ministères ne vont cesser de se succéder (Voir les chefs de gouvernement de la 3ème République)

1924-1931 : Présidence de Gaston Doumergue.

1924 : Ministère d'Edouard Herriot. La situation financière de la France se révèle critique. Reconnaissance de l'Union Soviètique.

1926-1929 : Devant l'ampleur de la crise, création d'un cabinet d'union nationale, dont sont exclus les communistes et les socialistes, mené par Raymond Poincaré.

1926 : Ministère Poincaré. Le franc se stabilise.

20 avril 1926 : Première célébration officielle de la "Fête des Mères" avec remise de médailles aux mères de famille les plus méritantes.

10 décembre 1926 : Le Prix Nobel de la Paix est attribué à Aristide Briand et Gustav Stresemann.

1928 : Abandon du franc germinal.

Mars 1928 : Loi instaurant la durée du service militaire à un an. Première transmission téléphonique entre Paris et New York.

Août 1928 : Signature à Paris du plan Briand-Kellogg qui met la guerre hors-la-loi.

Décembre 1928 : Scandale de la Gazette du Franc.

1929 : Crise économique mondiale.

Février 1929 : La France refuse l'asile politique au révolutionnaire russe Léon Trotsky.

Juin 1929 : Signature du plan Young qui définit le montant des réparations de guerre dues par l'Allemagne.

26 juillet 1929 : Démission du ministère Poincaré. Ministère Tardieu.

25 octobre 1929 : Effondrement de la bourse de New York.

29 novembre 1929 : Mort de Georges Clémenceau.

29 décembre 1929 : La construction d'une ligne fortifiée (ligne Maginot) est votée.

17 février 1930 : Chute du ministère Tardieu .

12 mars 1930 : L'enseignement secondaire en sixième devient gratuit.

16 avril 1930 : Vote de la retraite pour les combattants.

30 juin 1930 : Les troupes françaises achèvent leur retrait de Rhénanie.

4 novembre 1930 : Affaire Oustric.

Décembre 1930 : Chute du deuxième cabinet Tardieu à la suite de l'affaire Oustric. (Voir les chefs de gouvernement de la 3ème République).

1931-1932 : Présidence de Paul Doumer.

20 juin 1931 : Moratoire Hoover sur les réparations et des dettes de guerre.


Marie Josephine GARNIER Epouse de Jules Kachler

Décèdée a l'age de 56 ans au 11 bis rue de Birague Paris 4ème à 0H 15
Sans Profession
Acte de décès signé par Jean mouly, président du comité de libération du 4ème arrondissement de Paris, faisant fonction de Maire


579. Louis Auguste KACHLER Fils de Jules Kachler et de Marie Garnier

Né le 27 Février 1911 à 10H du matin à l'hopital Pitié Salpêtrière 75013 Paris
Decédé Le 17 Novembre 1984 à 13H15 à l'hopital Hotel Dieu, 1 place du Parvis 75004 Paris (Voir acte)


545. Joseph KACHLER Fils de Louis Kachler et de Alphonsine Kessler

Mort pendant la guerre date inconnue


583. Joseph KACHLER Fils de Joseph Kachler et de Catherine Ringenbach

A vécu au Bresil pendant longtemps (source maman)


584. Louis KACHLER Fils de Joseph Kachler et de catherine Ringenbach

Célibataire, louis de Kirchberg avait les deux bras coupé, il était berger pendant la guerre, et etait passeur (source maman)


586. Fernand Emile KACHLER Fils de Joseph Kachler et de Catherine Ringenbach

Fernand est d'après Marguerite et maman mort à la guerre
Confirmation par Bernard Gebel
Il est mort au camp du Struthof, seul camp de concentration en france.
Considéré comme victime civile,
Convoi du : 14/07/1943
Au départ de : Paris Gare de l'Est
A destination de : Natzwiller-Struthof (67)

Autres informations : Fils de Joseph KACHLER et de Catherine RINGENBACH - Compléments de Mémorial: Cité dans le "Livre Mémorial des Déportés de France" de la F.M.D. Tome 1 p 1002 - Résistant du réseau de renseignement Uranus Alsace (dépendant du service de renseignement de l'armée Kléber) capturé en Côte d'Or et Interné au fort de Romainville (93) - Déporté depuis Paris le 14/07/1943 à destination de Natzwiller immatriculé 4582 K.L. Natzwiller - Source : J.O.R.F. n° 024 du 29/01/1993 p 1520 - Interné au secret sous régime Nacht und Nebel comme membre d'un service de renseignement.


Voir site officiel morts dans les camps : http://www.mortsdanslescamps.com/general.html

29 janvier 1993 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE page 1519

TEXTES GÉNÉRAUX -MINISTÈRE DES ANCIENS COMBATTANTS ET VICTIMES DE GUERRE

Arrêté du 16 décembre 1992 portant apposition de la mention ±Mort en déportation sur les actes de décès

NOR: ACVM9240050A

Par arrêté du secrétaire d’État aux anciens combattants et victimes de guerre en date du 16 décembre 1992, il est décidé d’apposer la mention ±Mort en déportation sur les actes de décès de:

page 1520 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE 29 janvier 1993:

Kachler (Fernand, Émile), né le 6 novembre 1922 à Dolleren (Haut-Rhin), décédé le 14 janvier 1944 à Natzwiller Struthof (Bas-Rhin).
Kachler (René, Alexandre), né le 19 août 1924 à La-Madeleine-Bouvet (Orne), décédé le 29 juin 1943 à Emmendingen (Allemagne).

Conformément à l’article de la loi n° 85-528 du 15 mai 1985, l'apposition de cette mention en marge des actes et jugements


Descriptif du camp du Struthof ci-dessous:


Le Struthof, le seul KZ implanté en France,
a " plutôt le caractère d'un camp d'extermination
que d'un camp de concentration ".

En France, on dit " le Struthof ". Il sera fait de même dans ce chapitre. Les nazis appelaient ce KZ: " Natzwiller ", orthographié " Natzweiler " notamment par O. Wormser-Migot, ou " Natzweiller ". Le camp, soigneusement conservé, constitue un site protégé, inscrit à l'inventaire des monuments historiques. Il reçoit une moyenne de 250 000 visiteurs par an.

LE KZ DU STRUTHOF

Le camp

Le KZ du Struthof a été installé par les nazis dans l'Alsace annexée au Reich, sur un contrefort des Vosges. Il surplombe la vallée de la Bruche, face au Donon. À 800 mètres d'altitude, il domine les localités de Rothau et de Schirmeck, dans le Bas-Rhin. Strasbourg est à 60 kilomètres au nord-est.


A environ 200 mètres au-dessous du site retenu existait un hôtel de montagne fréquenté par les Alsaciens, qui venaient s'y promener dans les forêts en été et y faire du ski en hiver. En avril 1941, des SS réquisitionnent cet hôtel et s'y installent. Le 21 mai 1941 arrivent 150 prisonniers de droit commun provenant du KZ de Sachsenhausen, suivis le lendemain par 286 autres, allemands, et une dizaine de Polonais. Ils effectuent les travaux de terrassement et d'aménagement du camp primitif. Le 2 juin viennent les rejoindre 67 détenus du KZ de Dachau.

René Marx , interné au Struthof, en donne la description suivante:

± Le camp était disposé un peu autrement que ceux de Dachau et de Flossenbürg, par lesquels je suis aussi passé. Encerclé par une ligne électrifiée d'un travail très soigné, il était formé par dix-huit baraquements, disposés sur deux rangs et en paliers. Sur chaque palier s'élevaient deux Blocks, séparés par une allée, large de 20 à 30 mètres, où se faisaient les appels. Le palier le plus haut était à plus de 30 mètres au-dessus du plus bas. Cette disposition, qu'il faut retenir, rendait extrêmement pénibles les déplacements des détenus. Le palier du bas comprenait deux baraquements spéciaux: à droite le Bunker ou prison, et en face le four crématoire, surmonté par une cheminée de 8 à 9 mètres de haut. Peu de camps ont eu le crématoire à l'intérieur de l'enceinte électrifiée. La vue de ce bâtiment sinistre, qu'on avait continuellement sous les yeux, était particulièrement terrifiante, et l'odeur nauséabonde qui s'en dégageait nous donnait la sensation très nette du sort qui nous était réservé. D'un côté du four était une salle de désinfection, de l'autre un petit groupe de salles. Une de celles-ci était réservée aux urnes cinéraires, qu'on n'employait à peu près jamais; une autre, en communication directe avec le four, servait aux exécutions, comme en témoignaient quatre crochets de boucher scellés au mur, avec leurs quatre tabourets respectifs; une autre était affectée aux dissections. À côté se trouvait un petit dortoir pour les détenus qui allaient être bientôt exécutés. À part le Block de la cuisine et cinq autres formant l'infirmerie, tout le reste des constructions servait de logement.

L'administration

L'administration du KZ est tout à fait identique à celle des autres. Le Lagerälteste y joue un grand rôle, car il est l'intermédiaire entre la direction et les détenus. C'est lui, notamment, qui propose aux SS les déportés qu'il trouve dignes de devenir proeminenten, en particulier les chefs de Blocks, les Schreiber, les Stubendienst, les kapos, etc.

Comme ailleurs, des luttes opposent les verts (droits communs) et les rouges (les politiques). En général les verts sont dans la place, mais l'afflux des politiques à partir de fin 1942 provoque un changement. Vont donc se succéder comme Lagerälteste: deux triangles verts jusqu'en 1942, puis un triangle rouge jusqu'en mars 1942, un triangle noir (désignant les asociaux) jusqu'en janvier 1944 et un triangle rouge jusqu'en septembre 1944, date de l'évacuation. Au sommet de la hiérarchie SS, le commandant du KZ va être successivement: Huttig de mai 1941 à février 1942 (avec un bref intermède pour Josef Kramer), Egon Zill de mai au 25 octobre 1942, puis le sinistre Josef Kramer du 25 octobre 1942 au 4 mai 1944 (il va commander alors le KZ d' Auschwitz-Birkenau, puis celui de Bergen-Belsen, où les Anglais l'arrêteront en avril 1945) et enfin Friedrich Hartjenstein de mai 1944 jusqu'à l'arrivée des Alliés.
L'effectif de la garnison et de l'encadrement SS n'a guère dépassé 200 hommes, auxquels s'ajoutent une trentaine d'administratifs.

LES DÉPORTÉS AU STRUTHOF

La vie quotidienne

René Marx décrit son arrivée au KZ. Quittant les wagons à bestiaux à la gare de Rothau, il doit gravir à pied 8 kilomètres d'une montée raide :

± Nous étions exténués et horriblement contusionnés quand, à la nuit tombante, nous atteignîmes le camp. L'enceinte était illuminée. À l'entrée, les hurlements des chiens du chenil tout proche de la porte, qu'excitaient les cris sauvages des SS, rendirent notre arrivée encore plus macabre. On nous compta, puis on nous dirigea vers la partie inférieure du camp. Les phares des différents miradors nous montraient le chemin et surveillaient notre marche. Nous aboutîmes ainsi au Block du crématoire. Là on nous fit mettre complètement nus, puis on nous rangea, non sans bourrades brutales, devant la salle de désinfection. Elle communiquait avec le four crématoire par une lucarne vitrée continuellement ouverte. Nous fûmes rasés des pieds à la tête, ou plutôt égratignés d'une horrible façon par d'ignobles instruments qui tenaient plus de la pince à épiler que de la tondeuse. Les coiffeurs d'occasion qui les maniaient, gens abjects, pour la plupart allemands, prenaient un malin plaisir à nous faire mal et, pour le moindre réflexe à la douleur, distribuaient aux patients de nombreux coups de pieds. Vinrent ensuite des baignades dans une eau saturée de Crésyl, qui provoquait des brûlures terribles sur les blessures des tondeuses. Pour ma part, je fus plongé et maintenu un certain temps dans cet affreux liquide. J'en ressortis plus mort que vif sous une grêle de coups. Nous reçûmes ensuite des vêtements trempés, qui sortaient du bain désinfectant, et des semblants de chaussures. Après quoi nous fûmes expédiés vers le Block auquel nous avions été affectés.

Dès la quarantaine, les détenus sont divisés en deux catégories: les NN et les autres. Pour les NN, qui ne doivent plus avoir de contact avec le monde extérieur, une grande croix rouge est peinte sur leur veste et une bande rouge latérale sur chaque jambe de leur pantalon. Pour les autres détenus, les mêmes signes sont tracés à la peinture jaune. La vie quotidienne est aussi difficile au Struthof que dans les autres KZ. Aimé Spitz, ancien déporté NN au Struthof, l'évoque avec concision:

± En été le réveil est fixé à 4 heures du matin; en hiver, par les journées les plus courtes, le réveil est fixé à 6 heures du matin. On passe au lavabo où, torse nu, il faut se laver à l'eau glacée. On s'habille, puis nous recevons un demi-litre de tisane ou un semblant de café. Nous nous rendons alors en rangs par cinq à la place d'appel où les SS comptent les hommes de chaque baraque. Les appels se prolongent souvent durant des heures, debout, immobiles; en hiver dans la neige, en été dans la pluie et les orages, sans manteau bien entendu. L'appel terminé, nous nous rendons aux plates-formes 1 et 2 pour la formation des kommandos de travail. Ceci fait, nous partons au dur travail de la journée. À midi, retour au camp, nouvel appel. En vitesse, on nous sert notre piteux litre de soupe dans la baraque; nous n'avons qu'une gamelle et une cuillère en bois. Rassemblement à nouveau et départ pour le travail. Vers 18 heures, les kommandos de travail rentrent dans le camp; à 18 heures, c'est l'appel, comme celui du matin, souvent interminable. Nous nous lavons. Distribution de notre maigre repas du soir, et il faut aller se coucher dans les dortoirs. Une fois tous les dix jours, on nous changeait de chemise et de caleçon, ceci au début car par la suite, nous recevions du linge, si on peut l'appeler propre, toutes les huit semaines. Les premières semaines, nos caleçons étaient des pantalons de femme à dentelles, mode début 1900.

Quant à la nourriture, peu de différence avec les autres KZ:

± Notre nourriture se composait le matin d'un demi-litre de café ou de soupe à l'eau; à midi, un litre de simple soupe liquide. Souvent nos chefs de chambrée nous servaient le dessus de la soupe, sans le remuer, afin que l'épais reste au fond du bouteillon. Alors eux se l'accaparaient et ne se gênaient pas de manger l'épais de la soupe devant nous. Le soir, au retour du travail, nous recevions un demi-litre de café ou de tisane, environ 350 grammes de pain, 20 grammes de margarine et une cuillerée à soupe de marmelade, ou une petite tranche de saucisson, ou un petit morceau de fromage. C'était toute notre nourriture. Le lundi, mercredi et vendredi, nous recevions le soir un demi-litre de soupe, mais dans ce cas nous n'avions que le pain et la margarine sans autre accompagnement. Le dimanche, la soupe de midi était meilleure et contenait quelques petits morceaux de viande.

Le Bunker du KZ comprenait vingt cellules.

± Tous les matins, le SS chargé de la direction de la prison sortait un prisonnier après l'autre de sa cellule, et ils étaient amenés dans une salle voisine, où durant vingt ou trente minutes, ils étaient battus par un SS avec le ceinturon ou un gourdin. Puis rejetés en cellule, on les laissait en repos jusqu'au lendemain. Tous les quatre jours, ils touchaient une soupe chaude. Le reste du temps, c'était 250 grammes de pain et eau.

Le Revier est, lui aussi, assez semblable à celui des autres KZ.

± Au début, deux baraques renfermaient l'infirmerie, plus tard, trois autres y furent annexées. Au début, les Français n'avaient pas accès à l'infirmerie. Ce n'est qu'à partir de septembre 1943 que les Français étaient autorisés à recevoir de petits soins et pansements à l'infirmerie. Fin octobre, leur admission fut complète. Outre le médecin SS, il y avait comme médecin-chef des détenus un prisonnier allemand, le docteur Fritz. Celui-ci avait ses têtes. Lorsque votre tête ne lui allait pas, vous n'étiez pas admis et vous pouviez être malade à mourir. Plus tard il fut remplacé par un médecin norvégien que je classerais sur le même échelon que son prédécesseur. Au mois d'avril 1944, j'étais à nouveau atteint d'œdème aux deux jambes et je marchais difficilement. J'ai été admis et j'ai passé quinze jours. J'ai vu les trafics qui se faisaient dans ces bâtiments d'infirmerie. Les infirmiers russes, polonais, allemands, norvégiens n'avaient que peu de soucis des malades. Ils accaparaient au détriment des malades les soupes de régime, meilleures que nos soupes habituelles. Au lieu de donner au malade la quantité lui revenant, ils s'en soustrayaient des bouteillons entiers qu'ils mangeaient ou qu'ils distribuaient à leurs amis. Le kapo était un Luxembourgeois du nom de Roger Kauthen, un individu brutal qui maltraitait les malades. Lorsqu'il y avait visite médicale, en principe tous les soirs après l'appel, le kapo Roger laissait les malades devant les bâtiments de l'infirmerie, souvent une heure durant, sans se soucier s'il pleuvait ou neigeait. Dans l'infirmerie, j'ai vu mourir des quantités de détenus, faute de soins. On prétextait qu'il n'y avait pas de médicaments. Ce qui était une chose parmi les plus affreuses que j'ai vues, c'était de voir traiter les malades atteints de dysenterie. Lorsqu'un de ces malades salissait son lit, n'ayant plus la force d'aller aux WC, il était sorti de son lit, traîné au lavabo. Là des infirmiers ukrainiens ou polonais l'arrosaient avec un tuyau d'arrosage. Pour cela, on utilisait de l'eau glacée.

Le crématoire a été construit au mois d'octobre 1943, poursuit Aimé Spitz. J'ai participé à sa construction en qualité de manœuvre. Ce bâtiment contenait, outre le four crématoire, une salle d'opération, un local de désinfection, une salle de douches et des chambres servant de bureaux. Dans le sous-sol, il y avait un local où l'on déposait les cadavres. Dans le four crématoire, on brûlait six cadavres à la fois. Les cendres étaient chargées sur des brouettes et jetées hors du camp, soit versées sur un talus, soit servant d'engrais dans le jardin du commandant du camp. J'ai fait partie d'un groupe de dix-sept détenus: tous les matins au crématoire, on nous remplissait dix-sept brouettes de cendres et de scories que nous avons déversées sur le talus formant actuellement la plate-forme de l'entrée du camp.

Le travail

Le Lagerkommando (kommando du camp): les détenus y sont affectés à la construction de routes dans le camp, de nouvelles plates-formes, de nouvelles baraques, etc. Le kommando Strassenbau (construction de routes): au début, ce kommando devait transporter les déblais le long des pentes de la montagne à l'aide de brouettes, les kapos exécutant sur place les détenus trop épuisés, ce qui valut à ce kommando le nom de " colonne infernale ". Le kommando Kartoffelkeller (construction d'un silo à pommes de terre). Ce kommando effectuait en réalité des terrassements: il lui fallait attaquer la montagne, déblayer des mètres cubes de terre, niveler le sol et y creuser une cave de 100 mètres de long sur 20 de large et 4 de profondeur; ce travail était effectué par douze équipes de cinq déportés disposant de douze wagonnets. Le kommando de filature: il recueillait chaque matin les prisonniers trop âgés ou les inaptes au travail des kommandos précédents et était chargé de fabriquer des filets pour le transport des torpilles.

Existaient encore d'autres kommandos, notamment les Werkstätten (ateliers divers), le Steinbruck (grandes carrières), la Sandgrube (sablière), la ferme du Struthof, etc. Les kommandos extérieurs sont nombreux. À partir de mars 1944, ils sont affectés à la construction d'usines souterraines destinées à la Luftwaffe, notamment en utilisant d'anciennes galeries de mines de gypse dans la vallée du Neckar (3 500 déportés). D'autres détenus sont dispersés dans une multitude de petits camps du Wurtemberg: à Schömberg (pour extraire l'huile de gypse), à Dautmergen, Erzingen, Schörzingen, Frommern, Bisingen, Spaichingen, etc. Parmi les kommandos extérieurs, celui de Kochem est l'un des plus terribles. Il s'agissait de creuser un canal au centre du tunnel et de décharger et transporter des matériaux à la gare. Il y eut peu de survivants.

Enfin il faut mentionner la carrière de granit. C'est en vue de son exploitation que la décision d'implanter le KZ avait été prise par les SS. De 1941 à 1944, 1000 détenus travaillent pour l'extraction du granit de la carrière. À cette date, les travaux sont abandonnés, car la qualité du granit est médiocre et d'autres travaux sont plus urgents. Sur place sont alors édifiées huit baraques pour le démontage de moteurs Junker, en vue de récupérer des pièces de rechange. À quelques kilomètres du Struthof a été ouvert, le 22 août 1940, un autre camp destiné à recevoir des Alsaciens. Il fonctionne jusqu'au 22 novembre 1944, date de sa libération. C'est surtout un lieu de transit pour des prisonniers qui n'y font qu'un séjour avant leur transfert dans d'autres camps ou prisons. Il a une annexe à Haslach qui travaille pour Daimler-Benz. Des milliers d'Alsaciens-Lorrains se succéderont dans le camp de Schirmeck.

Liste des kommandos

Asbach - Auerbach Bensheim - Baden Baden - Bad Oppenau - Balingen, (sous-kommandos de Balingen : Bisingen - Dautmergen - Dortmettingen - Erzingen - Frommern - Schomberg - Schorzingen - Wuste - Zepfenhan) - Bernhausen - Bingau - Bischofsheim - Calw - Cernay - Cochem - Cochem Treis - Colmar - Darmstadt - Daudenzell - Dautmergen - Donauwiese - Echterdingen - Ellwangen - Ensingen - Fracfort/Main - Frommern - Geisenheim - Geislingen - Goben - Gross Sachesenheim - Guttenbach - Hailfingen - Haslach - Heilbronn - Heppenheim - Hessenthal - Iffezheim - Iffezheim - Baden Oos-Sandweiller - Kaisheim - Kochem - Kochemdorf - Leonberg - Longwy Thiel - Mannheim - Metz - Mosbach - Neckarelz I & II - Neckarelz Bad Rappenau - Neckargerach - Neckargartach Heilbronn - Neckargerach Unterschwarsach - Neunkirchen - Oberehnheim Obernai - Obrigheim - Peltre - Plattenwald - Rothau - Saint Die - Sainte Marie aux Mines - Sanhofen - Sandweier - Schirmeck - Schönberg - Schörzingen - Schwabisch Hall - Spaichingen - Tailfingen - Urbes Wesserling - Vaihingen Enz - Vainhingen/Unterriechinegn - Wasserralfingen - Weckrieden - Wasserling - Zuffenhause.

Les sévices

Au Struthof, l'échelle officielle des peines comporte trois degrés :

• premier degré : pendant 3 jours: couchette en bois dans une cellule, au pain et à l'eau (nourriture tous les 4 jours seulement);

• deuxième degré : jusqu'à 42 jours: couchette en bois dans une cellule obscure avec la même nourriture;

• troisième degré : jusqu'à 3 jours: aucune possibilité de s'asseoir ni de se coucher dans une cellule, nourriture: pain et eau. Ces cellules du troisième degré sont des espèces de niches aménagées dans les cellules même du Bunker. Elles existent aussi au KZ de Mauthausen.

Aimé Spitz décrit ce qui se passe dans les kommandos Kartoffelkeller et Strassenbau.

Pour le kommando Kartoffelkeller :

± À peu près toutes les heures, un SS du nom d' Ermanntraut, accompagné de son chien, venait faire un tour sur le chantier. Il s'amusait à jeter son chien sur les détenus et à les faire mordre. Lorsqu'un prisonnier était étendu à terre et cherchait à se défendre contre le chien, il ramassait une pelle ou une pioche et assénait de violents coups sur le corps du détenu. Ainsi il alla de l'un à l'autre jusqu'à ce que vingt ou trente camarades soient étendus sans connaissance, portant des plaies béantes aux jambes, aux bras ou à la figure. Puis il repartait pour revenir environ une heure plus tard et la manœuvre recommençait. Les blessés, nous les sortions alors de la tranchée où nous étions pour les étendre l'un à côté de l'autre au bord de la route. Nous n'avions pas le droit de laver leurs plaies, ni de leur porter un secours quelconque. Ainsi pendant la grande chaleur de 1943, ces malheureux restaient exposés au soleil jusqu'à la fin du travail. Ceux qui avaient de la peine à respirer, le même SS mettait de grosses pierres sur leur poitrine. Ceux qui avaient des plaies dans le dos étaient obligés de coucher sur de grosses pierres. Nous avons même vu ce SS leur uriner sur la figure.

Pour le kommando Strassenbau :

± Lorsqu'un détenu arrivait avec sa brouette chargée au bord du ravin, le kapo Vandermühl le poussait. Le malheureux roulait avec sa brouette dans le précipice. Alors Vandermühl se mettait à crier: " Le salaud s'évade! " À ce moment, la sentinelle dans sa tour lançait une décharge, avec sa mitraillette, en direction de l'infortuné camarade. Celui-ci était atteint mortellement. Ainsi huit camarades furent tués en quelques jours.

Ainsi la mort était la compagne permanente des déportés au camp et dans les kommandos. Mais les SS organisaient aussi des massacres, des gazages et des expériences médicales.

LES MASSACRES AU STRUTHOF

Exécutions

Témoignage d'Aimé Spitz sur les fusillades:

± Hors du camp, à quelque 100 mètres, se trouvait une sablière. C'est là qu'environ cinq cents camarades furent fusillés, soit à coups de mitraillette, soit à coups de revolver dans la nuque. Un soir de printemps 1944, après 18 heures, 11 Luxembourgeois appartenant à la Résistance furent fusillés dans cette sablière. Ce genre d'exécution, ordonné par le ministère de la Sûreté d'État de Berlin, avait lieu le soir après l'appel. Chaque fois que nous apercevions le soir des arrivants devant la Schreibstube (secrétariat du camp), nous savions qu'il s'agissait d'une Sonderbehandlung (manipulation spéciale). Ce genre de détenus ne figurait pas, la plupart du temps, dans le fichier du camp. ils étaient amenés par la Gestapo pour être exécutés. Leurs corps étaient ensuite transportés au crématoire, de sorte qu'il n'y avait de trace nulle part.

Témoignage d'Aimé Spitz sur les pendaisons:

± En principe, les pendaisons publiques avaient lieu les jours de fête, tels que Noël, Pâques ou Pentecôte. Il était à peu près procédé de la façon suivante: sous la potence se trouvait une caisse rectangulaire dont la partie supérieure se composait de deux couvercles. Le condamné devait monter sur la caisse. On lui passait ensuite la corde autour du cou et celle-ci était fixée à la potence. Un SS appuyait alors sur une espèce de pédale se trouvant au bas de la caisse. À ce moment, les deux couvercles tombaient dans la caisse et le condamné pendait dans le trou de la caisse. Lors d'une pendaison, le commandant Kramer ne cessait pas de regarder sa montre, et lorsque le détenu fut mort, il nous cria: " Ce salaud a mis neuf minutes à crever! "...

Presque journellement, des pendaisons avaient lieu dans le bâtiment du crématoire, où des crochets spéciaux avaient été placés à cet effet. Témoignage de René Marx:

± Dans mon propre Block numéro 5 servant d'infirmerie arrivèrent un soir douze Polonais. Le SS Fuchs survint avec son chien. Seuss l'accompagnait. Ils se ruèrent sur eux. Ils les firent dévaler le long des cinq paliers, sous une grêle de coups, qu'aggravaient les morsures du chien-loup. Bientôt les douze hommes se trouvèrent devant la porte du crématoire. Trois par trois, ils passèrent dans la petite salle attenante au four. Là l'un d'eux dut monter sur un escabeau; une corde fut passée autour de son cou et fixée à un des crochets scellés au mur; un SS donna un coup de pied à l'escabeau, qui bascula, et le corps se balança dans le vide. Peu après on passa à un autre. Tous les douze eurent finalement le même sort. Les SS avaient touché pour cette besogne une triple ration de schnaps.

Chambre à gaz

La chambre à gaz du Struthof ne se trouvait pas dans les baraquements du camp, mais 200 mètres plus bas, dans une petite maisonnette rustique, en face de l'hôtel. La pièce avait l'apparence d'une salle de douches complètement dallée et entourée de carreaux de faïence. De fausses pommes de douches avaient été scellées au plafond. La porte, qui fermait hermétiquement, était munie d'un petit orifice vitré permettant de voir du dehors ce qui se passait à l'intérieur.
René Marx décrit les premières victimes : cinquante femmes juives amenées du KZ d'Auschwitz au printemps 1944:

± Le professeur Hagen, de l'université de Strasbourg, directeur de l'Institut d'anatomie pathologique de l'hôpital civil, pour rassurer les pauvres femmes, leur fit passer un semblant de visite médicale, après quoi les malheureuses furent enfermées dans la salle. Un gaz toxique eut vite détruit ce qui leur restait de vie. Peu après la porte fut rouverte, la salle aérée. Finalement les corps furent transportés à l'hôpital de Strasbourg, au pavillon d'anatomie, où on les plongea dans un bain de formol, où ils ont été retrouvés à la Libération.

Dans une déposition du 6 décembre 1945, Kramer a énuméré un certain nombre de gazages ordonnés par lui. L'Album du Struthof , édité en mai 1985, rapporte le gazage de quatre-vingt-six juifs destinés à la constitution d'une collection de squelettes.

Expériences médicales

La chambre à gaz n'a pas seulement servi à des séances d'extermination, elle a aussi été utilisée par les nazis pour des expériences médicales effectuées sur les déportés. Témoignage de René Marx :

± Diverses expériences furent tentées par Bickenbach. Il était chargé par la Wehrmacht d'effectuer des recherches pour lutter contre les gaz toxiques par injection de liquide dans l'organisme. Le commandant du camp fit venir un certain nombre de détenus. Lui et Bickenbach choisirent huit d'entre eux, principalement des Tziganes, jugés plus vigoureux. Selon leur habitude, ils leur firent croire qu'ils allaient leur rendre la liberté et ils les emmenèrent hors du camp... Le soir tout le monde revint. Nous les reçûmes au Block 5, auquel j'étais attaché et qui appartenait à l'infirmerie. Une salle avait été mise à leur disposition. Sur l'ordre de Bickenbach, Wladimir, l'infirmier polonais qui s'occupait de la salle d'histologie, dut prendre, toutes les deux heures, la température, le pouls, la respiration de chaque cobaye. Un ballon d'oxygène avait été mis à sa disposition pour le cas où l'un d'eux aurait des gènes respiratoires. Le lendemain matin, sur les huit malheureux, quatre étaient morts après une nuit atroce. Sans doute les SS avaient-ils formé deux groupes dont un reçut une dose de gaz plus forte que l'autre. Quelques mois plus tard, en juin 1944, une seconde expérience eut lieu sur dix détenus. Tous étaient tziganes.

Olga Wormser-Migot précise qu'il s'agissait d'expériences sur le gaz phosgène, justifiées aux yeux des nazis par la nécessité de protéger les soldats de la Wehrmacht en cas d'attaque ennemie par des gaz de combat. Elle écrit.

± Déjà courant 1943, le docteur Bickenbach avait expérimenté, en onze expériences, sur vingt-quatre déportés, à la chambre à gaz du Struthof, les qualités de 1'urotropine comme antidote contre le gaz phosgène. En 1944, il reprit ses expériences, cette fois-ci avec emploi de concentrations massives de phosgène et l'utilisation de cobayes humains. Le 15 juin 1944, ils furent amenés à la chambre à gaz du Struthof et soumis au gaz phosgène, en trois groupes de quatre. C'était les douzième, treizième et quatorzième expériences. Dans chaque groupe de quatre gitans, le premier recevait au préalable une injection intraveineuse d'urotropine; le deuxième absorbait de l'urotropine par voie buccale; les troisième et quatrième n'étaient pas immunisés, mais pour les tranquilliser on leur faisait une piqûre intraveineuse d'eau salée. Ensuite, ils étaient soumis à l'action des gaz pendant vingt à trente minutes. À l'issue de l'expérience, l'un des deux sujets non immunisés recevait une piqûre intraveineuse d'urotropine, pour vérifier les qualités curatives de l'urotropine. Les concentrations de phosgène étaient croissantes. On brisa deux ampoules lors de la douzième, quatre ampoules lors de la treizième, huit ampoules lors de la quatorzième expérience. Six sujets non prémunis furent soumis à ces gaz. Si dans les expériences 12 et 13, les cobayes s'en tirèrent la vie sauve, dans l'expérience 14, deux cobayes, ainsi que le sujet prémuni par voie buccale, trouvèrent la mort. Le docteur Plaza signa les fiches de dissection. Le 9 août 1944 eut lieu, dans les mêmes conditions, une quinzième expérience.

Le rapport sur les expériences pratiquées au Struthof, produit au procès des médecins nazis, précise que d'autres expérimentations eurent lieu:

• fin 1942 et courant 1943 : application d'ypérite liquide sur des détenus allemands de droit commun à l'infirmerie (3 décès);

• en janvier et février 1944 : vaccination, par le docteur Hagen, d'un groupe de quarante Tziganes avec un vaccin contre le typhus de sa préparation; en même temps qu'un groupe témoin de quarante autres Tziganes. Les résultats ne sont pas connus. Mais le typhus apparaît dans le KZ à peu près à la même époque,

• le 18 mai 1944, les quarante cobayes reçoivent une scarification au bras avec des germes virulents du typhus.

LA FIN DU STRUTHOF

En août 1944, le Struthof reçoit des convois de détenus provenant des prisons d'Épinal, Nancy, Belfort et même Rennes. Les arrivants font connaître aux autres déportés la situation militaire. Tous sont partagés entre l'espoir d'une libération prochaine et l'angoisse d'une extermination effectuée par les SS avant leur départ. Prévu pour recevoir 4 000 prisonniers, le KZ en compte 7 000 à la fin de 1944. Les déportés doivent coucher à trois par lit. Les non travailleurs ne touchent leur soupe que vers 16 heures. Le linge manque. Des poux apparaissent.
Pendant ce mois d'août, les SS se livrent à des massacres. Dans son témoignage, René Marx écrit qu'eurent lieu

± Dans les derniers jours d'août, les assassinats massifs de résistants français amenés au Struthof. On commença par des femmes. Il était 9 heures du soir. Achevant la visite des malades avec le docteur Ragot que j'assistais, je vis descendre par les marches du camp deux femmes élégamment vêtues, menottes aux mains. Bientôt le commandant, figurant de mauvais augure dont l'apparition présageait quelque mauvais coup, descendit lui aussi, avec le costume sombre qui s'imposait en l'occurrence. Une escorte imposante l'accompagnait. Soigneusement caché derrière une fenêtre, je suivis le déroulement du drame. Les deux femmes furent amenées à la prison, puis en face du crématoire. Là, comme il me fut rapporté par le docteur Franz qui travaillait au four, elles reçurent une piqûre intraveineuse et succombèrent au milieu de souffrances atroces.
Le lendemain commença l'exécution des résistants du groupement Alliance (ils avaient été amenés de Schirmeck). Elle dura trois jours et fit de 150 à 200 victimes. Certaines rumeurs l'avaient fait pressentir. Un peu auparavant le bruit avait couru que des Français, cachés dans les forêts avoisinantes du Donon, devaient prendre d'assaut le camp du Struthof et celui de Schirmeck. Le commandant avait fait installer des mitrailleuses dirigées vers l'intérieur, par lesquelles en cas d'attaque nous devions être mitraillés. D'autre part, une chasse aux résistants avait été organisée par les SS. Le résultat de cette offensive ne s'était pas fait attendre. Dès le soir, vers minuit, des camions arrivaient à tous moments et se dirigeaient vers le crématoire. Éveillé par le vacarme des moteurs, je regagnai mon poste d'observation qui donnait sur l'allée centrale. La cheminée du crématoire, rougie par le feu, se détachait lugubre dans la nuit. Que se passait-il ? Le lendemain, je fus fixé. Un camarade luxembourgeois ayant passé la nuit au Block de l'habillement, juste au-dessus du crématoire, me rapporta que pendant des heures une masse d'hommes et de femmes avaient été déchargée par des camions et que, durant tout ce temps, des claquements analogues à ceux d'une porte qui se ferme brusquement s'étaient fait entendre, accompagnés de cris et de chants étouffés. De tout ce monde amené au four, il ne restait plus rien qu'une odeur de brûlé répandue dans le camp et une fumée grise s'élevant sans relâche de la grande cheminée pour descendre ensuite dans la vallée. Il était facile de comprendre ce qui s'était passé. Les gens qui venaient de passer par le crématoire n'étaient autres que les résistants de la région. Encerclés et faits prisonniers, ils avaient été entassés sur les camions et amenés au four. Les bruits pareils à des claquements de portes n'étaient autre chose que les détonations des revolvers de 6 mm des SS avec lesquels ceux-ci abattaient leurs victimes avec un coup à la nuque.

Le 31 août 1944, un premier convoi évacue 2 000 détenus vers le KZ de Dachau. Darnand et ses miliciens, en fuite, sont hébergés au Struthof du 2 au 24 septembre 1944. Quand les soldats du 6e corps d'armée américain arrivent le 23 novembre 1944, le camp est vide. Mais des centaines de cadavres qui n'ont pas pu être incinérés sont amoncelés près du crématoire.
La majorité des déportés NN ont été emprisonnés au Struthof. Le général Frère y est mort d'épuisement.

Conclusion

L'effectif maximum a été au camp de 6 440 détenus avant juillet 1944. Il a approché 7 000 pendant les derniers mois. Avec les kommandos extérieurs, il avoisine 22 000 déportés (20 631 le 21 novembre 1944), les politiques en constituant les deux tiers vers la fin. 30 000 personnes semblent être passées par le Struthof. Dans le Guide bleu Alsace , paru en 1990, le docteur Léon Boutbien, ancien déporté résistant NN au Struthof, écrit :

± D'après les renseignements officiels, 4 471 Français, 4 500 Polonais, 508 Hollandais, 353 Luxembourgeois, 307 Belges, sans compter quelques Norvégiens, Danois, Italiens et surtout les prisonniers de guerre russes, sont morts au Struthof de 1942 à septembre 1944.

Le nombre de décès peut donc être estimé à plus de 11 000. Le commandant du camp Josef Kramer, a été arrêté le 15 Avril 1945,, jugé et pendu à la prison de Hamelin par les Britanniques le 13 décembre 1945. Les autres bourreaux ont échappé au châtiment.
Un monument a été élevé, sur le site du Struthof, à la mémoire de tous les déportés et, par-delà le Struthof, à toutes les victimes des camps nazis.


547. Berthe (Tante Bertha) KACHLER Fille de Louis Kachler et de Alphonsine Kessler

Tante Bertha


587. Martin STUDER Fils de Berthe Kachler et de Auguste Studer

Curé de Burnhaupt le Haut, Alsace